Face aux nombreuses allégations faisant état d’un projet contraire à la préservation de l’environnement, la décision rendue ce jour par le tribunal administratif de Marseille permet de rappeler les fondamentaux du projet et ne retient évidemment pas un certain nombre de contre-vérités. Ainsi, le jugement souligne que « le projet n’a pas pour effet d’accroitre de façon sensible et certaine le trafic aérien ».
En effet, ainsi que l’a toujours défendu l’aéroport Nice Côte d’Azur, le tribunal rappelle que l’augmentation du nombre de passagers « sera permise essentiellement par la poursuite de l’optimisation du taux de remplissage des avions et par l’augmentation des capacités des aéronefs » et non pas par l’augmentation du nombre d’avions circulant au sein de l’aéroport – augmentation que les juges ont qualifié d’« hypothétique ».
Par ailleurs, l’aéroport tient à rappeler la véritable raison d’être de ce projet, ses impacts et les enjeux auxquels il répond.
Gestionnaire de la plateforme Nice Côte d’Azur, la Société des Aéroports de la Côte d’Azur a l’obligation de mettre en œuvre tous les moyens utiles pour garantir les bonnes conditions d’accueil et de sécurité des passagers empruntant ses terminaux.
En 2019, 14,5 millions de passagers, soit 7,25 millions de voyageurs, avaient transité au sein de l’aéroport de Nice, qui dès lors avait dépassé sa capacité d’accueil théorique maximale, fixée à 14 millions de passagers.
Bien que le contexte sanitaire a pu ces derniers mois infléchir le trafic aérien, toutes les prévisions laissent à penser qu’il retrouvera a minima son niveau de 2019 dans les toutes prochaines années. Par ailleurs, il est plus que probable que perdureront toute ou partie des habitudes prises en matière de gestion sanitaire, notamment les gestes barrières, la distanciation physique entre passagers et, selon les conditions, des contrôles spécifiques qui viendraient allonger les temps de parcours au sein des terminaux.
La reprise en cours du transport aérien et la préservation d’une juste politique sanitaire se combinent ici pour justifier l’adaptation de nos infrastructures pour garantir de bonnes conditions d’accueil et de sécurité.
Concernant l’évolution prévisionnelle du trafic passagers, l’aéroport tient à rappeler à cette occasion les données objectives suivantes :
- L’extension du terminal 2 va permettre de porter à 18 millions de passagers la capacité théorique d’accueil de l’aéroport, soit 1,75 million d’individus de plus qu’en 2019 ;
- 36% des passagers sont des résidents et 24% des voyageurs fréquents, notamment pour raison professionnelle, ce qui contredit l’idée de sur-tourisme en limitant à moins d’un million le nombre de nouveaux voyageurs, sur 12 mois et pour un territoire très étendu ;
- Enfin l’augmentation du nombre de passagers et celle du nombre de mouvements d’avions ne sont pas proportionnelles. Pour rappel entre 2012 et 2019, le nombre de passagers accueillis sur les terminaux a augmenté de 29% pour une hausse du nombre de mouvements d’avion sur la même période de moins de 1%.
« Il n’existe aucun autre mode de transport qui n’ait aussi peu besoin de construction pour permettre aux voyageurs de relier, directement, deux points distants de plusieurs centaines ou de milliers de kilomètres. Le projet d’extension de notre terminal 2 sans artificialisation des sols représente le meilleur ratio construction-connexion », rappelle Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
Par ailleurs, l’aéroport Nice Côte d’Azur tient à rappeler qu’il a toujours été pionnier en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Il a été le premier aéroport de France à atteindre, en 2016, la neutralité carbone par compensation. En 2020, il a pris l’engagement de parvenir avant 2030 à la neutralité sans compensation, en intégrant le projet d’extension du terminal 2 dans ses calculs. Il a poursuivi la mise en œuvre de solutions innovantes pour réduire ses émissions résiduelles. Ainsi, il a noué un partenariat inédit avec l’Office national des forêts et des communes limitrophes pour reboiser son territoire, entretenir les jeunes forêts et créer ainsi des puits de carbone naturels capable de stocker, à court terme, jusqu’à 300 tonnes équivalent CO2 par an.
En 2021, l’aéroport Nice Côte d’Azur a été le premier aéroport de France à atteindre l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+, le plus exigeant, actant de la réduction de ses émissions en valeur absolue.
En complément des dispositions prises par la plateforme pour parvenir à ce résultat ambitieux, et conscient de l’impact environnemental des mouvements d’avions qui ne relèvent pourtant pas de sa responsabilité directe, le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur a également annoncé des mesures visant à accélérer la réduction des émissions des avions à l’approche, au roulage ou au décollage depuis la plateforme. Il travaille ainsi avec l’ensemble de la filière pour faciliter l’innovation et le développement de solution bas carbone dans l’aérien, soit par l’aviation électrique, soit par l’intégration de bio-carburant.
Cette politique ambitieuse prolonge les efforts du secteur, mesurables à la baisse de - 20% des émissions de CO2 par passager depuis 5 ans, au cours de la phase d’approche et de décollage (cycle LTO, pour landing and take-off).